Portraits de femmes . Clémentine

Capter la vérité des gens est ma quête perpétuelle, celle qui m’a poussée à devenir photographe. Les Femmes sont pour moi une source d’inspiration inépuisable. J’en explore toutes les facettes pour capter leur lumière intérieure, révéler leur puissance et souligner leur singularité.

J’ai eu l’immense fierté d’avoir mes portraits de femmes exposés au Centre Commercial So Ouest en mars ! Avec cette exposition, nous souhaitions célébrer toutes ces femmes qui osent, qui entreprennent et qui s’engagent pour construire le monde d’Après.

Pour prolonger cette exposition photo, je voulais mettre chaque femme à l’honneur en vous donnant rendez-vous toutes les semaines avec le portrait de l’une d’entre elles. Et aujourd’hui on poursuit la série avec Aurélie.

Clémentine est encore une très belle rencontre Linkedin (ce réseau est pour moi une source inépuisable d’inspirations). Clémentine exerce avec passion un métier dont j’ai rêvé plus petite, celui de journaliste. Sa voix hypnotisante et sa force tranquille nous embarque au cœur de l’information internationale sur RFI. Et avec son podcast « La cour des grands », elle nous plonge dans l’intimité de ses invités, des personnalités au parcours hors du commun ! Je vous laisse découvrir cette femme si inspirante du haut de ses 30 ans !

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Clémentine Pawlotsky. J’ai 30 ans. Je suis journaliste à Radio France Internationale (RFI). J’interviens aussi de temps en temps sur France Inter. J’ai l’immense chance de faire un métier qui me passionne. Je ressens aussi un profond désir de créer et d’entreprendre. C’est pourquoi j’ai lancé, fin 2020, le podcast La Cour des Grands dans lequel des personnalités au destin extraordinaire me racontent leur parcours mais aussi les grandes douleurs ou drames qui, à force de résilience, ont rendu ces réussites possibles. Enfin, je dirais que j’ai un besoin vital de voyager et de me laisser traverser par ces expériences de confrontation à la nature et aux cultures ou spiritualités qui me sont étrangères. Je reviens d’ailleurs d’un voyage magique dans le Grand Nord, en zone arctique… que certains ont pu suivre sur Instagram.

Tu es venue faire une première séance photo au studio avec moi en novembre 2021. Quelles étaient tes motivations ?

Nous nous sommes rencontrées sur LinkedIn alors que je cherchais une photographe pour m’accompagner sur l’enregistrement d’un épisode de La Cour des Grands, celui avec Elisabeth Moreno, ministre de l’Egalité Femmes-Homme, de la Diversité et de l’Egalité des Chances. J’ai tout de suite été absolument conquise par tes portraits, la force qui s’en dégage. J’avais l’impression de pouvoir cerner la personnalité de tes photographiés à travers leur portrait, de pouvoir deviner leurs forces et fragilités. Je n’ai donc pas hésité une seconde lorsque tu m’as proposé de réaliser mon portrait. Je me suis dis que c’était une expérience nouvelle, peut-être aussi une façon de me découvrir à travers un regard autre que le mien. Alors, j’ai foncé !

Comment te sentais-tu avant cette séance photo ?

Stressée et pas réveillée… (rires).

Comment t’es tu sentie après ?

Rassurée et agréablement surprise par le résultat. J’ai beaucoup aimé ton approche, ta bienveillance, ta façon de mettre à l’aise et de t’adapter à ma personnalité. Tu es très à l’écoute et très délicate dans ta façon de faire. On se sent absolument libre d’être soi-même; ce qui rend la séance-photo très agréable.

Etre une femme en 2022, ça signifie quoi pour toi ?

Il y a mille façon d’être une femme. Le plus important, me semble-t-il, c’est de trouver son propre chemin, de se sentir libre de rêver, d’oser, d’entreprendre, de créer, de voyager et d’aimer. C’est aussi se donner le droit de se réinventer à tout moment, de changer de trajectoire, se dire que rien n’est figé et que l’on reste maître de son destin quelles que soient les injonctions extérieures. Nous avons la chance de vivre dans une époque et dans un pays qui permet à toutes les femmes de se réaliser. Alors pourquoi ne pas en profiter ? Une infinité de possibles s’offre à nous. Il faut simplement se donner le droit de construire la vie qui correspond à nos aspirations les plus profondes.

Qu’est ce que tu aimerais changer dans le monde de demain ?

Que nos besoins sécuritaires ne rognent pas sur nos libertés.

Tu es journaliste, est-ce que ce métier a toujours été une vocation pour toi ?

C’est une vocation qui est née assez tôt, à l’adolescence il me semble, et qui s’est confirmée au fil de mes expériences journalistiques. Mon premier contact avec le métier est un stage à France Inter lorsque j’avais 17 ans. Ça m’a fait l’effet d’un électrochoc, d’une révélation ! J’ai tout de suite compris que ce mélange de connexion au réel et d’adrénaline du quotidien était fait pour moi. Et puis, ce métier offre aussi des moments « hors du temps », des interviews qui vous nourrissent, des rencontres qui modifient votre regard sur le monde et sur vous-même. C’est tout cela à la fois qui m’anime dans ce métier.

Que veux-tu transmettre avec ton métier aux générations futures ?

Ce que je trouve intéressant dans mon métier, c’est que derrière l’étiquette « Journaliste », il existe mille façons d’exercer ce métier, autant de voies pour y trouver sa place et se réaliser. Si je devais transmettre quelque chose aux générations futures, je dirais : cultivez votre singularité et n’écoutez surtout pas ceux qui – aussi nombreux soient-ils – vous disent qu’il n’existe qu’un seul chemin pour atteindre vos objectifs et concrétiser vos rêves.

Tu as aussi tes projets perso avec ton Podcast “La Cour des Grands”, quelle est la prochaine femme que tu aimerais interviewer et pourquoi ?

Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, est une personnalité intéressante que j’aimerais beaucoup interviewer. Elle est à la fois témoin et actrice de l’Histoire en train de s’écrire sous nos yeux. Il y aurait un épisode passionnant à enregistrer avec elle, en revenant à la fois sur la façon dont elle s’est construit un tel destin et sur son vécu intime de ces grands événements internationaux.

Peux-tu nous raconter le plus gros échec de ta vie ?

Je ne sais pas si j’ai assez d’expérience pour avoir déjà vécu « le plus gros échec de ma vie ». J’en ai évidemment vécu plusieurs comme tout le monde : les portes ne sont pas toujours ouvertes au moment où je l’attendais, elles se sont aussi parfois refermées plus vite que je ne l’avais anticipé. Il y a des échecs qui relèvent de facteurs extérieurs, sur lesquels nous n’avons aucune prise et qui impliquent de travailler sur l’acceptation. Et puis, il y a des échecs qui relèvent de facteurs intérieurs, de quelque chose que l’on n’a pas surmonté en soi. Le comprendre permet de se nourrir de l’échec pour préparer la prochaine réussite, le prochain succès.

Et ta plus belle réussite ?

Je suis extrêmement fière d’avoir mis sur pied mon podcast La Cour des Grands, surtout que cela m’a demandé un travail absolument colossal, à côté de mon activité professionnelle à la radio. Ce podcast a été une étape très importante dans ma vie. Il m’a permis de faire des rencontres extraordinaires, de m’en nourrir, de créer un format qui me ressemblait, d’embarquer mes invités dans mon univers (et la plupart ont joué le jeu, je ne les en remercierai jamais assez). Mais je ressens de plus en plus le besoin de challenger ma créativité. J’ai mille autres projets qui ne demandent qu’à voir le jour. Il me reste à choisir celui avec lequel je suis le plus en phase actuellement.

Peux-tu nous partager ton mantra ?

Être et devenir.

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