Portraits de femmes . Nadia

Capter la vérité des gens est ma quête perpétuelle, celle qui m’a poussée à devenir photographe. Les Femmes sont pour moi une source d’inspiration inépuisable. J’en explore toutes les facettes pour capter leur lumière intérieure, révéler leur puissance et souligner leur singularité.

J’ai eu l’immense fierté d’avoir eu mes portraits de femmes exposés au Centre Commercial So Ouest en mars ! Avec cette exposition, nous souhaitions célébrer toutes ces femmes qui osent, qui entreprennent et qui s’engagent pour construire le monde d’Après.

Pour prolonger cette exposition photo, je voulais mettre chaque femme à l’honneur en vous donnant rendez-vous toutes les semaines avec le portrait de l’une d’entre elles. Et aujourd’hui on poursuit la série avec Nadia.

Nadia a poussé la porte de mon studio la première fois en mars 2021 et depuis cette rencontre, nous nous sommes revues déjà deux fois : pour un tournage vidéo à mon studio et pour une nouvelle séance portrait à ses côtés. Nadia, c’est une énergie de dingue qui vous emporte avec elle ! Son engagement et sa détermination sont sans faille pour elle et pour ses clients. Et quand vous la croisez, elle illumine votre journée Je vous laisse découvrir cette femme incroyable dans cette interview !

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai 46 ans et maman d’Hugo 18 ans. Une prépa HEC puis une Business School. Un parcours professionnel démarré au poste de chef de rayon chez IKEA jusqu’au poste de Directrice Générale Adjointe France. Durant mes 21 ans chez IKEA, l’essentiel de mon épanouissement professionnel a été l’accompagnement de mes équipes vers le succès. C’est pour cette raison qu’à mi-parcours de ma carrière, j’ai souhaité en faire mon activité principale et qui me passionne : accompagner les dirigeants à devenir leur propre champion et réussir.

Vous êtes venue faire une 1ère séance photo au studio avec moi en 2021. Quelles étaient vos motivations ?

J’avais besoin de nouveaux portraits professionnels pour ma nouvelle activité. Pour les réseaux sociaux et mon site internet principalement. Ça faisait un moment que je vous suivais sur LinkedIn, et que j’étais totalement fan de votre travail, si saisissant. Je ressentais à chaque fois l’émotion du modèle de vos portraits. Votre talent était pour moi indiscutable, alors je vous ai contactée sans hésiter. Et le résultat a dépassé mes attentes !

Comment vous sentiez-vous avant cette séance photo ?

Tendue, avec des points à aborder sur certains complexes et que je ne savais pas comment j’allais arriver à vous les exprimer, et avec beaucoup d’appréhensions.

Comment vous sentiez-vous après ?

Super détendue, légère, et ravie de ce moment passé avec vous. On a beaucoup parlé mais surtout beaucoup ri, comme si on se connaissait depuis longtemps. J’ai quitté le studio avec le sentiment d’avoir été réellement écoutée, comprise, considérée et envahie par un immense sentiment de bien-être. Le temps était suspendu le temps de la séance, où nous étions dans une bulle si réconfortante. Alors depuis j’ai refait appel à vous pour un autre projet. Et la magie a encore opéré de la même manière, voire encore plus fort car on se connaissait un peu plus.

Être une femme en 2022, ça signifie quoi pour vous ?

Oser vivre pour soi avant de vivre pour les autres. Ce n’est absolument pas de l’égoïsme, c’est tout simplement prendre le temps de reconnaître ses besoins (conscients ou inconscients) et les satisfaire, en toute liberté !

Qu’est-ce que vous aimeriez changer dans le monde de demain ?

Le regard que les gens ont sur leurs comportements, conscients ou inconscients, en particulier lié à leur égo. Comme disait Albert Einstein, « la tâche principale de l’esprit est de libérer l’homme de son égo ». Cela permettrait de changer tellement de choses dans nos vies, et pour notre environnement ! Cela paraît simple dit comme ça, mais parfois c’est le travail de toute une vie d’arriver à oser se voir en face, pour de vrai. Une meilleure connaissance de soi entraîne une meilleure gestion de soi, et en particulier celle de son égo. Décider avec son égo c’est décider en pilote automatique. Pour faire court, c’est décider en se basant sur ses croyances, animés par nos peurs et nos désirs inconscients. Si on apprenait à développer la pratique du raisonnement critique, cela permettrait d’élever son niveau de conscience. C’est en quelque sorte se faire assez confiance pour ne pas se faire confiance, se remettre en question régulièrement, et donc de mieux décider pour le bien de tous et notre planète.

Vous êtes maman d’un garçon qui arrive à l’âge adulte, qu’est-ce que vous voulez lui transmettre ? C’est avec eux aussi que le monde de demain sera différent non ?

Parmi les phrases clefs qui reviennent souvent dans nos discussions, c’est : « tu récoltes ce que tu sèmes ». Elle est capitale dans ses prises de décisions. Je lui ai appris depuis tout petit à faire la différence entre responsabilité et engagement, pour son développement mental et émotionnel : un parent s’engage à élever son enfant jusqu’à son indépendance, mais il ne peut s’engager à ce que son enfant soit heureux. Il lui montre le chemin et lui fournit tous les outils, mais ce sera de sa responsabilité de semer ce qu’il faut, et de bien réfléchir à ses décisions. Je le laisse faire ses erreurs et prendre des décisions, parfois improbables, et j’observe. Ça m’énerve beaucoup, assez souvent même, mais je me dis « il faut qu’il apprenne » et je me calme. Et il me fait trop rire en revenant avec la phrase « oui ça va … j’ai compris » !

Côté pro, vous vous êtes lancée à votre compte en tant que coach professionnel il y a un an. Pouvez-vous nous parler un peu de votre vie d’entrepreneuse ?

C’est beaucoup de travail, encore plus qu’avant, mais la satisfaction du travail accompli est tellement plus puissante. J’adore le fait de ne pas avoir de limites, enfin presque (rires). Parfois j’ai une idée le matin au café et je la mets en pratique immédiatement. Bien évidemment j’ai une feuille de route bien étudiée, mais c’est super excitant d’avoir la possibilité de dévier l’itinéraire quand on veut ! Le chemin est parsemé d’imprévus aussi, mais c’est aussi un moyen de continuer à apprendre.

Pouvez-vous nous raconter le plus gros échec de votre vie ?

L’échec fait partie du processus d’apprentissage et personne ne peut s’en soustraire pour apprendre et progresser ! Donc je ne l’ai jamais vécu comme une défaite, mais comme une expérience, même si elle peut être parfois très douloureuse. Je ne sais pas si j’ai déjà vécu le plus gros échec de ma vie… mais il y a une décision qui revient souvent à mon esprit, celle d’avoir choisi d’aller en prépa HEC au lieu d’aller en fac de médecine, où j’étais déjà inscrite, comme le l’avais décidé plusieurs années auparavant. Je ne regrette absolument rien des conséquences de ce choix aujourd’hui, mais force est de constater que cette décision est restée depuis en lame de fond, avec toujours une attirance omniprésente pour la médecine. Elle impacte mes comportements et perceptions de la vie. Et ça fait bien rire mon entourage qui me surnomme souvent Docteur Bothorel, en milieu pro et privé (rires).

Et votre plus belle réussite ?

Mon fils. Il est extraordinaire et je suis très fière de lui, surtout pour la personne qu’il est.

Pouvez-vous nous partager votre mantra ?

Il y aura toujours une solution !

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